Les blessures et maladies du cheval

Que faire en cas de plaie ? Comment reconnaître les symptômes qui doivent nous alerter ? Quand appeler le vétérinaire ? Comment prévenir les problèmes de santé et s’y préparer au mieux ?

   Nous répondrons à ces questions dans cet article, pour que vous puissiez vous occuper au mieux de votre précieux compagnon. Nous expliquerons dans un premier temps comment voir quand un cheval est malade, puis nous nous demanderons quand appeler le vétérinaire et comment faire une trousse de secours, avant d’étudier différentes blessures, maladies et parasites pouvant poser problème au cheval.

 

I. Sain ou malade ?

   Pour savoir si un cheval est sain ou non, il faut déjà le connaître. Le moindre changement dans son attitude vous indiquera qu’il y a un problème. Par exemple, un cheval qui se regarde les flancs avec insistance a peut-être des coliques. Ou s’il est anormalement agité, semble abattu, gratte le sol de son box, ou s’il a des raideurs pour se déplacer, alors il est possible qu’il soit malade...

   Le poil d’un cheval en bonne santé est brillant et doux, sa peau souple et élastique. Si son poil est terne, si sa peau ne se remet pas rapidement en forme alors que vous la pincez, ou si elle semble collée aux muscles, le cheval semble malade. Les muqueuses doivent être bien roses : en effet, il y a dans ces régions bien plus de globules rouges que de globule blancs. Cette proportion peut changer et rendre la peau claire ou jaunâtre en cas de mauvaise santé : anémie, infection... 

   Souvent sujets à des atteintes, les membres du cheval sont à examiner régulièrement. S’il boite, vous le remarquerez vite mais ce n’est pas forcément le cas. On dit qu’un cheval qui boite d’un membre antérieur se voit et qu’un cheval qui boite d’un membre postérieur s’entend... Passez votre main le long de sa jambe à chaque pansage pour vous rendre compte de changements qui doivent attirer votre attention. Un membre sain est dépourvu de bosses, ses articulations et ses tendons sont bien définis, la température du cheval est constante. Au contraire, un membre chaud et enflé est le signe d’une infection ou d’une lymphangite. 

   On reconnaît aussi un cheval sain à son appétit. En effet, s’il mange de bon appétit il y a de fortes chances que votre compagnon soit en bonne santé. Au contraire, s’il ne veut pas s’alimenter, voire pire, s’il refuse de s’abreuver, quelque chose ne va pas. Si le cheval recrache une partie de sa nourriture lorsqu’il la mâche, il serait bon de voir un dentiste... S’il perd du poids, c’est mauvais signe. Et si un cheval a les flancs creux, il manque surement d’eau. On peut aussi écouter le ventre de son cheval (d’abord en bonne santé pour pouvoir faire la différence) : sain, on entend des gargouillis, alors que si le cheval est malade (coliques par exemple), son ventre est silencieux...

   En continuant dans ce sens, on doit aussi examiner l’urine et le crottin du cheval. En effet, en bonne santé, les crottins sont fermes et bien moulés, au nombre de 7 à 10 par jour, et l’urine relativement pâle. A contrario, des crottins mous ou liquides, à l’odeur nauséabonde, ou au contraire trop secs et des urines rouges ou sombres indiquent un problème. Il faut vérifier la présence (ou plutôt l’absence) de larves ou de vers dans les crottins, et vermifuger si nécessaire. 

   Si vous remarquez que votre cheval a de la fièvre (température normale de 37,2°C, fièvre si supérieure à 38,5°C), respire de manière irrégulière ou anormale (entre 10 et 20 mouvements respiratoires par minute au repos en temps normal), a une fréquence cardiaque anormale (entre 30 et 45 battements par minute au repos en temps normal), ce sont là aussi des indicateurs de problèmes de santé qui doivent vous alerter.

   Simplement, il faut vérifier régulièrement l’état général de votre cheval, et savoir réagir au moindre changement d’état. Quel que soit la nature du problème, il est important de séparer le cheval de ses congénères, surtout si l’on ne connait pas la cause exacte de son changement d’état, pour éviter la contagion.

 

II. Vétérinaire et trousse de secours

   Il n’est pas toujours indispensable d’appeler le vétérinaire, mais il vaut mieux prévenir que guérir. Evidemment, il n’est pas utile de contacter un spécialiste si le cheval éternue juste une fois comme ça, inutile de s’alarmer pour rien. Mais n’hésitez pas à appeler au moindre doute concernant la santé de votre cheval, et communiquez lui un maximum d’informations possible (pensez à demander ce que vous pouvez faire en attendant sa venue). Faites attention, si la plaie nécessite des points de suture, n'appelez pas le lendemain ! On ne peut en faire que jusqu'à 6 heures après les faits.

   Certains cas nécessitent un appel en urgence du vétérinaire. Lorsque le cheval se regarde les flancs, frappe furieusement le sol d’un antérieur, se roule sans s’ébrouer, respire rapidement et est en sueur, alors il a probablement une colique (symptômes apparaissant après avoir mangé ou bu). Lorsque le cheval, après ou pendant un repas, tousse, semble prostré, a les naseaux et la bouche qui "coulent", refuse de manger et de boire, alors il s’agit surement d’une occlusion œsophagienne (bouchon de nourriture). Lorsque le cheval se tient campé, antérieurs vers l’avant et parfois postérieurs aussi (comme s’il voulait s’asseoir), refuse de bouger, semble souffrir pour se déplacer,  alors il est possible qu’il ait une fourbure. Si le cheval a une blessure profonde (hémorragie), s’il reste couché ou refuse de manger ou de boire, appelez rapidement le vétérinaire. 

   Des connaissances de base sont nécessaires pour faire économiser un temps précieux au vétérinaire, voire pour sauver l’animal. En attendant le vétérinaire, vous pouvez déjà l’aider. Si la blessure est profonde, essayez d’arrêter l’hémorragie en faisant un garrot ou un point de compression entre la plaie et le cœur (si la plaie se trouve sur les membres par exemple). S’il y a peu de saignement, commencez par nettoyer la plaie par exemple grâce à un jet d’eau (à faible pression). Dans tous les cas, il faut essayer de garder un cheval calme et le plus immobile possible. Si vous suspectez un cas de colique (voir plus bas les symptômes), faites marcher le cheval au pas et calmement. Si vous pensez à une fourbure ou une lymphangite (voir plus bas les symptômes), douchez à l’eau froide le membre atteint. 

 

   Mais pour appliquer ces conseils, encore faut-il avoir une trousse de pharmacie bien faite et quelques connaissances pratiques. Une trousse de pharmacie est composée en deux temps : le matériel de base et les pansements, et les produits pharmaceutiques et vétérinaires. Sans oublier bien sûr le numéro de téléphone de votre vétérinaire, ainsi qu’un carnet et un stylo, et un sac poubelle. Votre vétérinaire peut vous aider et vous conseiller pour faire cette trousse qui doit être rangée à un endroit facilement et rapidement accessible.

   Pour ce qui est du matériel de base, le premier élément auquel on pense est le pansement. En effet, il est à prévoir en grande quantité, ainsi que de la gaze, des compresses stériles de grande taille (qui ne le sont plus dès que le paquet est ouvert) avec des bandes (cohésives) pour les maintenir en place. On peut ajouter à cela du coton hydrophile pour appliquer les différents produits ou désinfecter à l’aide d’alcool, et des ciseaux (à bout rond) pour découper les compresses et les bandes. Mais il faut aussi penser à mettre des gants à usage unique, et un thermomètre. Des seringues à usage unique (10 et 20 ml accompagnées d’une aiguille pour injection - aiguilles : roses (1,2 x 40 mm) pour injections I.V. ; jaunes (0,9 X 25 mm) ou vertes (0,8 X 40 mm) pour injections I.M.) sont aussi indispensables,  condition de savoir les utiliser. Sur prescription vétérinaire, vous avez le droit de réaliser les injections intramusculaires et sous-cutanées. Seul le vétérinaire est habilité à faire les injections intraveineuses. Enfin, du papier essuie-tout est toujours utile. Certaines choses sont facultatives mais intéressantes telles que : une tondeuse pour dégager la plaie des poils et des crins qui risquent de la souiller (peut être remplacée par des ciseaux), un stéthoscope, et si besoin un seau propre, un tord-nez (soyez prudent avec ce matériel)...

   Vous aurez aussi besoin de mettre différents produits dans cette trousse. On doit donc mettre : une bouteille de savon antiseptique (type Vétédine Savon®) pour laver la plaie, une bouteille de solution antiseptique (type Vétédine Solution® à 10 %), une bombe cicatrisante (type Aluspray®) ou un tube de crème cicatrisante pour les petites plaies (type Dermaflon®), une bouteille d'eau oxygénée pour la désinfection des plaies profondes (préventif contre le tétanos), et un sérum antitétanique (au réfrigérateur) en faisant bien attention à la date de péremption (et muni d'une ordonnance).

   Précautions : faites attention à ce que vous avez le droit de posséder chez vous ou non. En effet, si vous pouvez librement vous procurer des antiseptiques, il est formellement interdit de détenir des antibiotiques sans ordonnance vétérinaire. Ceci est valable même pour les sprays "cicatrisants" contenant des antibiotiques.


Suite : A venir !

III. Petites et grosses blessures

Le cheval est souvent sujet à différentes blessures, et plus particulièrement aux membres.


IV. Les maladies virales

Ces maladies sont celles prévenues par les vaccins.


V. Les maladies microbiennes - mycosiques

Certaines de ces maladies peuvent aussi être évitées grâce à différents vaccins, mais pas toutes. 

Réaliser une injection
Si vous possédez votre propre cheval, vous pourrez avoir à faire des injections. Celles-ci ne se font que sur ordonnance vétérinaire. Les injections intraveineuses ne doivent être faites que par le vétérinaire lui même.
En plus des précautions d’utilisation et d’hygiène de base, il faut commencer par désinfecter la zone d’injection (plat de l’encolure pour une intramusculaire qui est la plus fréquente).
Après avoir tapoté à cet endroit pour prévenir l’animal, il faut planter l’aiguille perpendiculairement jusqu’à la garde dans le muscle, et ce d’un coup sec. On tire ensuite légèrement le piston pour vérifier l’absence de sang dans la seringue (auquel cas il faut recommencer) puis on presse fermement le piston pour injecter le produit avant de retirer rapidement l’aiguille.
On peut ensuite masser la zone pour mieux diffuser le produit, en vérifiant les jours suivants l’absence de réactions locales.

VI. Les allergies

Les allergies sont aussi courantes chez les chevaux, que ce soit à la poussière, aux piqûres d'insectes, et parfois même à l'herbe...


VII. Les maladies respiratoires



VIII. Les maladies de l'appareil nutritionnel et digestif



IX. Les troubles locomoteurs